Gestion et intervention en loisir: former pour un travail essentiel
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Gestion et intervention en loisir: former pour un travail essentiel

Gestion et intervention en loisir en temps de covid

Il y a un an, le Cégep fermait son campus et transposait ses activités pédagogiques et administratives à distance. De nombreux programmes et départements ont dû se réinventer afin de pouvoir offrir leurs cours en mode virtuel. Cela a notamment été le cas du programme Gestion et intervention en loisir.

S’adapter, une compétence fondamentale

Même avant la pandémie, les étudiants et les étudiantes de Gestion et intervention en loisir étaient formés pour être en mode solution devant les obstacles qui peuvent survenir en cours de route. Tout le département a eu l’occasion de mettre cette notion en pratique dès le mois de mars 2020. Depuis quelques sessions, déjà, certaines enseignantes avaient mis en place de la formation hybride et ont pu épauler leurs collègues dans le virage virtuel. Fortes de cette expérience, elles ont rappelé, par exemple, l’importance des pauses et de varier le type d’enseignement pour ne pas donner que des cours magistraux.

Le cours Adultes, sport et plein air est attendu impatiemment par les étudiants et les étudiantes, puisque l’évaluation principale est d’animer des activités lors du Séjour plein air. C’est un projet rassembleur qui permet de créer des liens entre toutes les cohortes, mais aussi avec le corps enseignant et des personnes diplômées de la technique. Pour Mariane Parent, coordonnatrice du programme, c’était très clair qu’il ne fallait pas remplacer le Séjour plein air, même si c’est un gros deuil à faire. C’est dans cette optique que les étudiants et les étudiantes de deuxième année ont plutôt préparé des capsules explicatives sur des activités sportives ou reliées au plein air, réunies sur une chaîne Youtube dont le lancement virtuel a eu lieu en décembre 2020. Plusieurs anciens et anciennes du programme ont pu contribuer en évaluant les capsules et en transmettant de la rétroaction aux équipes.

Réfléchir avant de tout changer

Pour moi, un des plus grands accomplissements du programme a été de prendre le temps de réfléchir pour trouver la bonne méthode qui permet aux étudiantes et aux étudiants d’être confortables avec la technologie utilisée. Le passage au virtuel s’est fait en se collant à la réalité vécue au même moment dans le monde du loisir : table de concertation et animations pour les enfants sur Zoom, circuit touristique diffusé sur la chaîne interne d’une résidence pour personnes âgées, création de groupes Facebook et Discord par le comité étudiant, pour ne nommer que quelques exemples.

Andrée-Anne Henrichon, technicienne en travaux pratiques 

Quelques cours ont d’ailleurs pu être donnés en personne depuis l’automne 2020, que ce soit sous le grand chapiteau installé sur le campus, ou encore à la salle Émile-Legault. Aussi, le Comité étudiant en loisir a organisé des fêtes virtuelles pour rassembler les cohortes et marquer les moments importants de la session. Tout ceci a fait en sorte qu’une belle proximité et une solidarité remarquable se sont installées au sein du programme.

Faire vivre des expériences concrètes

Une des caractéristiques du programme Gestion et intervention en loisir est de permettre aux étudiants et aux étudiantes d’expérimenter le loisir avec plusieurs types de clientèles, et ce dès la première année d’études. Que ce soit pendant un des cinq stages obligatoires ou pendant une activité pratique intégrée à un cours, les cohortes sont fréquemment en contact avec différentes clientèles afin d’apprendre à bien intervenir auprès de chacune d’entre elles. Tout cela est certes plus difficile à distance, mais le département s’est donné comme mission de permettre aux groupes de vivre des activités d’animation et d’intervention significatives malgré tout. « D’ici quelques années, ces cohortes-là vont réaliser à quel point leur expérience collégiale est non seulement unique, mais aussi riche. Leur créativité n’aura pas de limites, les possibilités ont explosé » raconte Mariane Parent.

Philippe Pelland, enseignant du programme, renchérit : « Le plus important, c’est de leur faire vivre des expériences réelles, même si c’est à plus petite échelle et que ça nous demande, comme prof, plus d’efforts. Il faut bâtir des projets qui ne risquent pas de tomber à l’eau même si les consignes changent. » Cette vision s’illustre, entre autres, dans l’organisation par la cohorte de deuxième année de la traditionnelle soirée Loisir en scène, dans le cadre du cours Création et organisation d’événements. En ce qui concerne les stages, il faut louer le soutien des milieux qui ont accueilli des équipes étudiantes et leur ont permis de proposer des activités adaptées aux consignes sanitaires en place. Plusieurs ont même pu compléter une partie des heures à distance, s’adaptant au contexte tout en réalisant des projets plus inventifs que jamais.

Prendre le pouls du groupe

Comment ça va? C’est une question qui peut sembler éculée mais que les enseignants et enseignantes du programme ont posée sans relâche et en toute sincérité. Mariane mentionne que l’idée de créer un espace sécuritaire pour échanger et partager était nécessaire. Les étudiants et les étudiantes ont participé à des rencontres individuelles portant sur leur cheminement et leur motivation. Les pauses pendant les cours étaient présentées comme des moments pour créer des liens à l’intérieur du groupe, un peu comme cela aurait été le cas en personne. Le secret du département?

L’écoute. Des fois, on se demandait même si on en faisait trop. On ne les maternait pas, mais on les soutenait. On se fiait aussi à notre instinct, à notre feeling.

Mariane Parent, coordonnatrice du programme

Avec l’automne 2021 à l’horizon, tous et toutes s’entendent pour dire qu’il y a du positif à retenir de l’enseignement en ligne. Relever des défis, innover, s’adapter aux situations, c’est ce qui est enseigné depuis toujours en Gestion et intervention en loisir et c’est toujours autant d’actualité aujourd’hui!