Maison Lucicole
La végétation abondante cicatrisant doucement l’incision laissée par les voies ferrées traversant Pointe-Saint-Charles de long en large illustre bien cette relation bienveillante entre la nature et le quartier. La résidence s’inscrit dans cette cohabitation vibrante entre les plantes indigènes et le cadre bâtit. Cette idée de dialogue nourrit le projet, et implanté sur un lot vacant orienté plein sud et inondé de vie, l’idée de replanter au moins autant de végétaux que ceux soustraits par la construction était primordiale.
L’implantation s’est donc faite de sorte à laisser une grande place au terrain. Le bâtiment est d’ailleurs pourvu d’un grand vide au centre qui rejoint la rue à la manière d’une porte cochère. En amenant un espace extérieur au cœur même du bâtiment, la relation avec le site se voit amplifiée.
Une partie de l’étage du côté sud est soustraite afin de laisser pénétrer le plus de lumière naturelle possible dans la cour intérieure créée par ce vide, encourageant ainsi la prolifération de végétation et de plantes grimpantes.
Le volume de l’étage ainsi soustrait permet d’avoir une toiture verte sur deux niveaux. La façade sud et les murs de la cour intérieure sont vitrés et ouvrants, ventilant et invitant les arômes de la flore à infuser les espaces communs. La cour arrière possède un espace dédié à la culture de fruits et légumes et des bacs de cultures de fines herbes sont placés à la sortie de la cuisine pour un accès rapide invitant les occupants à tendre vers une résilience alimentaire. La résidence reflète la dynamique du quartier dans son vocabulaire architectural et implique la végétation comme un élément architectural à part entière.

Marcel Chapeau-Morin
M. Chapeau-Morin a su démontrer au cours de sa formation une curiosité et un enthousiasme toujours grandissants envers les défis créatifs et techniques de la profession. Travaillant et perfectionniste, les efforts et le temps qu’il a investis se sont également reflétés dans la qualité de ses travaux et de ses résultats scolaires. Alimentés par un cheminement diversifié, ses questionnements et réflexions ont contribué à développer un geste architectural d’une maturité et sensibilité évidente. Son intérêt envers le rôle de la profession face aux enjeux actuels que sont l’environnement, ainsi que la place de l’architecture comme vecteur social et culturel, font de lui un étudiant qui se démarque autant dans son discours que dans ses projets.