Contrer les violences à caractère sexuel
En janvier 2019, le cégep de Saint-Laurent s’est doté d’une politique institutionnelle visant à contrer les violences sexuelles. Cette politique vise, entre autres, à prévenir les violences à caractère sexuel et à mettre en place un système de traitement des dévoilements, signalements ou plaintes.
Le Cégep s’engage donc à prendre les mesures nécessaires afin de prévenir les violences sexuelles et à agir pour contrer celles-ci.

Tu as besoin d’aide?
Les ressources au Cégep
Si tu as vécu une forme de violence à caractère sexuel, ou si tu en a commis une et que tu souhaites changer certains comportements, le cégep de Saint-Laurent offre des services pour te venir en aide. Si tu es étudiante ou étudiant, l’équipe d’intervenantes et d’intervenants psychosociaux ainsi que l’infirmière sont là pour t’accueillir, t’écouter et t’accompagner dans les démarches qui répondent à tes besoins.
Les services offerts sont confidentiels et respectent ton rythme.
Service d’intervention psychosociale (locaux B-040 et B-042)
Un intervenant et une intervenante sont disponibles pour te recevoir et discuter de la situation avec toi:
- Écoute, soutien, référence
- Éducation relationnelle et sexuelle
- Information sur les ressources et recours possibles (judiciaires, administratifs, etc.)
- Accompagnement dans les démarches de demande d’aide au Cégep et à l’externe
Service de santé (local B-036)
Une infirmière est disponible pour te guider et t’accompagner pour les aspects médical et psychologique.
- Dépistage des infections transmissibles sexuellement (ITS)
- Information et éducation relationnelle et sexuelle
- Contraception
Association étudiante (local A-44)
Ton association étudiante (AECSL) est aussi là pour t’aider. Elle voit à la défense des droits et des intérêts de la population étudiante.
Par courriel
Si tu souhaites communiquer avec l’équipe d’intervention du cégep par courriel, que ce soit pour établir le premier contact, effectuer un dévoilement, demander de l’information ou poser des questions, tu peux envoyer un courriel au : jeveuxenparler@cegepsl.qc.ca
Porter plainte
Si tu souhaites entreprendre une démarche officielle de plainte, que ce soit contre un étudiant, une étudiante ou un membre du personnel, tu dois d’abord informer le service d’intervention psychosociale de la situation, soit en personne au local B-042, par courriel au jeveuxenparler@cegepsl.qc.ca ou en remplissant le formulaire ci-dessous.
L’intervenante est là pour t’expliquer le processus, les démarches complémentaires possibles et t’offrir de l’écoute et du support.
Pour les membres du personnel, vous pouvez communiquer avec les ressources humaines ou votre syndicat pour obtenir de l’aide ou du soutien.
Ressources pour t’aider si tu as vécu une agression sexuelle
- Centre pour les victimes d’agression sexuelle de Montréal (CVASM) :
- 1 888 933-9007 | www.cvasm.org
- CAVAC (Centre d’aide aux victimes d’actes criminels) :
- 1 866 532-2822 | www.cavac.qc.ca
- Regroupement québécois des CALACS (Centre d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel) – Service offert aux femmes :
- 1 877 717-5252 | www.rqcalacs.qc.ca
- Centre de Ressources et d’Intervention pour hommes Abusés Sexuellement dans leur Enfance (CRIPHASE) – Service offert aux hommes :
- 514 529-5567 | www.criphase.org
- Programme d’aide aux employés Morneau Shepell [Pour les membres du personnel]
- 1 800 361-2433
Ressources pour t’aider si tu as commis une agression sexuelle
- Ordre professionnel des sexologues du Québec
- 438-386-6777 | www.opsq.org
- Groupe Amorce
- 514 355-8064 | www.groupeamorce.com
- Centre d’intervention en délinquance sexuel (Laval)
- 579 641-3941 | www.cidslaval.com
Lignes d’écoute et d’intervention
- Ligne-ressource provinciale pour les victimes d’agression sexuelle (24/7)
- 1 888 933-9007
- Tel-Jeunes
- 1 800 263-2266 | www.teljeunes.com
- Jeunesse, J’écoute
- 1 800 668-6868 | www.jeunessejecoute.ca
- Info-Santé et Info-Social
- 811
- Interligne (soutien aux personnes LGBTQ+)
- Par téléphone ou textos 1 888 505-1010 | www.interligne.co

Les attitudes aidantes
Écouter
- Écouter ce que la victime a à dire sans porter de jugement. La laisser s’exprimer dans ses mots et à son rythme.
- Recevoir ce que la victime dit sans minimiser ni amplifier les faits, les émotions et les conséquences.
- Contrôler vos propres réactions afin que la victime se sente libre d’exprimer ses émotions, même si elles sont différentes des vôtres.
«Je t’écoute et je suis là pour toi.»

Les attitudes nuisibles
Juger
- Poser des questions suggestives à la victime. Essayer de lui soutirer des détails. Parler sans arrêt.
- Banaliser, minimiser ou au contraire dramatiser.
«Tu vas t’en remettre, c’était juste une mauvaise expérience.»

Les attitudes aidantes
Croire
- Croire ce que la victime vous dit.
- Votre rôle est de soutenir votre ami ou amie, pas de jouer à l’avocat du diable!
«Je veux que tu saches que je te crois.»

Les attitudes nuisibles
Douter ou remettre en question
- Vous montrer sceptique, questionner ce que la victime dit.
«Es-tu sûr que ce n’est pas dans ta tête?»
«Ça ne se peut pas, il est tellement gentil d’habitude!»

Les attitudes aidantes
Soutenir
- Vous montrer disponible, que ce soit pour en parler ou accompagner la victime.
- Si vous vous sentez incapable de l’aider, il est important de le lui dire et de l’aider à trouver une autre personne qui sera en mesure de le faire (famille, amis et amies, professionnels et professionnelles).
«Je suis là si tu as besoin de quoi que ce soit.»
«Veux-tu qu’on aille voir l’intervenante ensemble?»

Les attitudes nuisibles
Ignorer
- Ne pas vous mêler de l’histoire de la victime sous prétexte que cela ne vous concerne pas, que ce n’est pas votre problème.
«Ce qui se passe entre vous, ça ne me regarde pas»
«Ah ouin, ok… veux-tu manger du spagat ou de la pizz ce soir?»

Les attitudes aidantes
Déculpabiliser
- Faire comprendre à la victime que ce n’est pas de sa faute si elle a subi une agression sexuelle.
- L’agresseur est entièrement responsable de ses actes.
- La responsabilité de la victime, c’est de prendre soin d’elle.
«Ce qui est arrivé n’est pas de ta faute.»
«Tu n’es pas responsable des comportements inadéquats de ton ou ta partenaire»

Les attitudes nuisibles
Culpabiliser
- Blâmer la victime pour ce qu’elle n’a pas fait.
- Lui laisser entendre qu’elle a dû provoquer l’agression, qu’elle a sa part de responsabilité dans ce qui lui est arrivé.
«Oui, mais tu t’es mis dans une situation à risque!»
«Tu as dansé avec toute la soirée, à quoi tu t’attendais?»
«Je te l’avais dit de pas accepter son invitation!»

Les attitudes aidantes
Favoriser son autonomie
- Aider votre amie ou ami à reprendre du pouvoir sur sa vie, tout en étant présent.
- Lui laisser la chance de prendre ses propres décisions quant aux démarches qu’il ou elle souhaite entreprendre (demande d’aide, porter plainte, etc.).
«Veux-tu qu’on aille voir l’intervenante ensemble ou préfères-tu attendre?»
«Tu sais, tu n’es pas obligée d’entreprendre de démarches si tu n’es pas prête pour le moment.»

Les attitudes nuisibles
Surprotéger
- Étouffer, surprotéger la victime en l’empêchant de sortir, de voir des amis ou de dormir à l’extérieur de son domicile.
- Lui mettre de la pression pour qu’il/elle entreprenne une démarche (aller à la police, consulter un intervenant ou une intervenante, etc.).
«Viens-t’en, on s’en va voir la police tout de suite, ça ne restera pas comme ça!»
«Je veux que tu m’appelles à toutes les heures pour m’assurer que tu es en sécurité.»
N’oublie pas de prendre soin de toi aussi et de connaître tes propres limites. Aller chercher de l’aide pour soi-même est la meilleure chose à faire lorsqu’on se sent envahi par la situation ou à court de ressources. N’hésite pas à consulter les ressources du Cégep et de la communauté. Tu peux les consulter ici.

Tu veux en connaître plus sur les violences sexuelles et contribuer à une culture de consentement?
Les violences à caractère sexuel ne sont pas toujours un sujet facile à aborder : il s’agit d’un sujet émotif qui suscite de fortes réactions chez bien des gens, puisqu’il nous amène à remettre nos propres comportements et habitudes en question. Or, c’est en acceptant de se questionner collectivement et individuellement sur nos paroles et nos gestes que nous arriverons à instaurer et à promouvoir une culture du respect.
Formations
Dans le cadre de sa politique institutionnelle, le Cégep se doit d’offrir des formations à l’ensemble de sa population étudiante et aux membres de son personnel.
- Population étudiante : Vous devez suivre au minimum une formation pour la durée de vos études au Cégep de Saint-Laurent.
- Membres de l’association étudiante : Vous devez suivre au minimum une formation par année.
- Membres du personnel : Vous devez suivre au minimum une formation par année.
Plusieurs formations sont disponibles sous différents formats.
- Formation de Concordia (en ligne – 45 minutes)
- Cette formation de 45 minutes se veut une formation de base sur les violence sexuelles. Si vous êtes peu ou pas sensibilisé à ces enjeux, cette formation est une bonne option.
- Témoins Actifs (en personne – 1,5h)
- Cette formation vise à vous outiller à intervenir adéquatement et de façon sécuritaire lorsque vous êtes témoin d’une violence sexuelle.
- Accueillir un dévoilement (en personne – 1,5h)
- Conçue spécifiquement pour les personnes en position de recevoir un potentiel dévoilement (enseignants, enseignantes et personnes en lien direct avec les étudiants et étudiantes, ressources humaines, membres de l’association étudiante, responsable d’un comité étudiant, etc.)
Pour participer à une ou des formations en personne, présentez-vous au local B-042 pour vous inscrire.

La campagne Finis donc pas ta phrase
Conceptualisée en 2018 par Béatrice Allard, alors étudiante au cégep de Saint-Laurent, la campagne Finis donc pas ta phrase vise à sensibiliser la population aux commentaires, blagues et propos du quotidien qui contribuent à la culture du viol.
On y présente des phrases qui mettent en lumière de quelle manière il est facile de participer (souvent même sans le vouloir) à la banalisation des agressions sexuelles et à la culpabilisation des victimes. Cette campagne nous amène donc, en tant qu’individu, à réfléchir à l’impact de nos propres comportements et propos, aussi banals qu’ils puissent paraître.