Philosophie
Le département de philosophie du cégep de Saint-Laurent vous souhaite la bienvenue sur son site. Vous y trouverez notamment des informations sur les cours de philosophie. Parmi eux, trois sont obligatoires pour les étudiantes et étudiants inscrits dans un programme technique ou pré-universitaire : Philosophie et rationalité, L’Être humain et Éthique et politique. Le département de philosophie offre aussi deux cours complémentaires : Philosophie de l’art et Philosophie de l’environnement.

Présentation des cours
Cours obligatoires
Cours complémentaires
L'équipe d'enseignement
Ivan Bendwell
Pierre-Alexandre Fradet
Michel Jean

Marceline Morais

Catherine Guindon

Sonia Deragon

Marco Jean
Zoran Jankovic

Steeven Chapados

Jessyka Baril

Pier-Luc Lampron
Maya Ombasic
Samuel caron
Frédéric Mercure-Jolette
Pierre Charette
À propos
Déclaration de Paris pour la philosophie
Nous, participants aux journées internationales d’études « Philosophie et démocratie dans le monde », organisées par l’UNESCO, qui ont lieu à Paris, les 15 et 16 février 1995,
- Constatons que les problèmes dont traite la philosophie sont ceux de la vie et de l’existence des hommes considérés universellement,
- Estimons que la réflexion philosophique peut et doit contribuer à la compréhension et à la conduite des affaires humaines,
- Considérons que l’activité philosophique, qui ne soustrait aucune idée à la libre expression, qui s’efforce de préciser les définitions exactes des notions utilisées, de vérifier la validité des raisonnements, d’examiner avec attention les arguments des autres, permet à chacun d’apprendre à penser par lui-même,
- Soulignons que l’enseignement philosophique favorise l’ouverture d’esprit, la responsabilité civique, la compréhension et la tolérance entre les individus et entre les groupes,
- Réaffirmons que l’éducation philosophique, en formant des esprits libres et réfléchis, capables de résister aux diverses formes de propagande, de fanatisme, d’exclusion et d’intolérance, contribue à la paix et prépare chacun à prendre ses responsabilités face aux grandes interrogations contemporaines, notamment dans le domaine de l’éthique,
- Jugeons que le développement de la réflexion philosophique, dans l’enseignement et dans la vie culturelle, contribue de manière importante à la formation des citoyens, en exerçant leur capacité de jugement, élément fondamental de toute démocratie.
C’est pourquoi, en nous engageant à faire tout ce qui est en notre pouvoir, dans nos institutions et nos pays respectifs, pour réaliser ces objectifs, nous déclarons que :
- Une activité philosophique libre doit être partout garantie, sous toutes ses formes et dans tous les lieux où elle peut s’exercer, à tous les individus;
- L’enseignement philosophique doit être préservé ou étendu là où il existe, créé là où il n’existe pas encore, et nommé explicitement «philosophie»;
- L’enseignement philosophique doit être assuré par des professeurs compétents, spécialement formés à cet effet, et ne peut être subordonné à aucun impératif économique, technique, religieux, politique ou idéologique;
- Tout en demeurant autonome, l’enseignement philosophique doit être, partout où cela est possible, effectivement associé, et pas simplement juxtaposé, aux formations universitaires ou professionnelles, dans tous les domaines;
- La diffusion de livres accessibles à un large public, tant par leur langage que par leur prix de vente, la création d’émissions de radio ou de télévision, de cassettes audio ou vidéo, l’utilisation pédagogique de tous les moyens audiovisuels et informatiques, la création de multiples lieux de débat libre, et toutes les initiatives susceptibles de faire accéder le plus grand nombre à une première compréhension des questions et des méthodes philosophiques doivent être encouragés pour constituer une éducation philosophique des adultes;
- La connaissance des réflexions philosophiques des différentes cultures, la comparaison de leur apports respectifs, l’analyse de ce qui les rapproche et de ce qui les oppose doivent être poursuivies et soutenues par les institutions de recherche et d’enseignement;
- L’activité philosophique, comme pratique libre de la réflexion, ne peut considérer aucune vérité comme définitivement acquise et incite à respecter les convictions de chacun, mais elle ne doit en aucun cas, sous peine de se nier elle-même, accepter les doctrines qui nient la liberté d’autrui, bafouent la dignité humaine et engendrent la barbarie.
Activités
Le département de Philosophie, par l’entremise de ses enseignantes et enseignants, organise de nombreuses activités en complément des cours dispensés :
Conférences : invitation de spécialistes de la philosophie (chercheurs, professeurs d’université, etc.) sur des sujets d’actualité ou sur des thèmes importants pour l’histoire des idées. Collaboration fréquente avec d’autres départements du Cégep.
Cafés philosophiques : discussions en sous-groupes et en plénière animées par des enseignantes et des enseignants du département de Philosophie.
Semaine de la philosophie : semaine consacrée à l’organisation d’activités philosophiques de toutes sortes.
Activités intercollégiales : Concours Philosopher, Intercollégial de Philosophie, Forum sur la radicalisation et l’extrémisme violent.
Autres ressources
Outil de recherche bibliographique spécialisé de la bibliothèque du Cégep
Associations pour la philosophie et l’enseignement de la philosophie
Ressources utiles aux étudiants ayant des cours de philosophie au collégial
- Académie de Grenoble
- Cyberphilo
- Encyclopédie de l’Agora
- Encyclopédie Wikipédia
- Les Classiques de sciences sociales
- Platon et ses dialogues
Concours et événements reliés à la philosophie
Guide de méthodologie et d’argumentation en philosophie
Afin de vous soutenir dans l’étude de la philosophie, les enseignantes et les enseignants du département ont élaboré un Guide de méthodologie et d’argumentation à l’usage des étudiants de philosophie. Nous vous invitons à le consulter régulièrement pour vous approprier la démarche méthodologique proposée et le lexique utilisé dans les cours afin de faciliter l’apprentissage de la philosophie.
Bourses de philosophie
Le dossier de candidature (lettre de présentation et relevé de notes) doit être remis à Marco Jean, coordonnateur du département de Philosophie, au plus tard le 1er mars 2021, par voie électronique (via MIO ou à cette adresse: majean@cegepsl.qc.ca.). La lettre de recommandation, elle, doit être remise directement à Marco Jean par le professeur ou la professeure l’ayant rédigée.
Critères de sélection :
- avoir suivi les deux premiers cours de philosophie
- avoir obtenu une moyenne minimale de 85% dans les cours de philosophie
- faire preuve d’un intérêt pour la philosophie (participation en classe, aux activités philosophiques du département, du Cégep ou d’ailleurs).
Dossier à présenter :
- une lettre de présentation de 250 à 400 mots expliquant votre intérêt pour la philosophie et les activités dans lesquelles cela se manifeste
- une copie de votre relevé de notes officiel
- une lettre de recommandation d’une enseignante ou d’un enseignant du département de Philosophie, qui témoigne de votre intérêt pour cette discipline
Prix à gagner :
- deux certificats cadeaux de 150$ chez un libraire
Qu’est-ce qu’être philosophe ?
Être philosophe n’est pas une profession, c’est une attitude particulière que certains développent devant la pensée, le langage, le monde, la connaissance, la vie, l’idée de bien et de mal, etc. Bien sûr, tout le monde peut et a le droit de penser, mais il s’est développé une tradition qui remonte jusqu’à la Grèce antique dans laquelle certains hommes ont tenté de porter attention à la qualité de la réflexion. En effet, ils voulaient aller plus loin que le « parler pour parler quotidien » et aller plus loin que le langage des devins et des poètes religieux, autorités spirituelles de l’époque.
Ce mouvement, qui commence à prendre forme avec Socrate (471-399) et Platon (427-347), entre autres, se préoccupe d’abord de la définition des termes qu’on utilise. Car ces penseurs se sont rendus compte que si nous utilisons des termes flous, nous ne savons pas trop de quoi nous parlons. Ainsi, ils orientèrent leur recherche sur la mise au jour des règles de base de la pensée cohérente, organisée et solide, c’est-à-dire celle qui peut résister aux objections sérieuses. Cela a amené ces hommes, qui vont se faire appeler « philosophes», à développer progressivement des méthodes et théories de pensée et de discussion de façon à pouvoir distinguer le discours rationnellement acceptable du discours souvent séduisant et agréable de toutes sortes de beaux parleurs qui ne se préoccupent guère du fond de leur pensée. Ces beaux parleurs, spécialistes dans l’art de la parole, sont appelés les “sophistes”. Ce sont des rhéteurs, des maîtres de l’apparat, selon l’expression de Platon, mais des hommes reconnus et considérés comme savants par beaucoup de leurs contemporains.
Pour Socrate et Platon (et pour les vrais philosophes), la philosophie est une recherche désintéressée, c’est-à-dire qu’elle s’engage à poursuivre la vérité pour elle-même, sans arrière-pensée, sans intention de satisfaire un intérêt personnel de la part de celui qui cherche, et ce, quelle que soit la nature de cet intérêt (monétaire, idéologique, psychologique, sentimental…). Ainsi, quand on rencontre un beau parleur chez qui on décèle un intérêt assez évident (vendeur, militant politique, amoureux) on peut être sûr qu’on est devant quelqu’un qui n’est pas philosophe.

Une lecture de haut niveau
Il ne faudrait pas se surprendre que la lecture des textes philosophiques soit difficile. En fait, comme ces textes font un appel soutenu à des notions abstraites, cette écriture se retrouve à un des niveaux les plus poussés de l’écriture. Regardons sommairement la gradation des difficultés de la lecture :
- Lecture des noms de rue, des noms de station de métro, etc. De nos jours, ce niveau correspond pratiquement à de l’analphabétisme.
- Lecture de très courts textes accompagnant des photos, de phrases simples, du mode d’emploi d’un médicament comme l’aspirine.
- Lecture de textes « procéduraux », c’est-à-dire qui exposent une série d’étapes à suivre afin d’arriver à un résultat, par exemple comment installer un programme sur son ordinateur, comment lancer une entreprise, comment changer l’alternateur de sa voiture…
- Lecture de textes descriptifs : récit, reportage, roman, état de la situation, analyse factuelle. Il s’agit toujours ici de l’idée de description d’un objet concret, individuel, description qui peut être plus ou moins poussée et complexe, par exemple des romans comme Le vieil homme et la mer de Hemingway, Madame Bovary de Flaubert ou un rapport sur la pauvreté dans un quartier d’une ville ou, encore, l’analyse du vêtement d’une victime de crime. Parfois, cette description pourrait aller jusqu’aux états d’âme d’une personne ou d’un personnage, le cas limite étant la description du film intérieur de la conscience que l’on retrouve dans la littérature de Marcel Proust. Et justement, ils sont nombreux, les littéraires qui qualifient cette littérature de « littérature philosophique ». À ce point, nous touchons le seuil de l’intangible et celui de l’expérience universelle: nous sommes loin de la description d’objets concrets. Et cela nous amène à un autre niveau.
- Lecture de textes argumentatifs. Ces textes présentent et articulent des propositions en vue de faire accepter leur prise de position sur une question donnée (souvent controversée). Ici, il y a deux caractéristiques qui reviennent sans cesse, soit l’usage constant des notions abstraites et l’idée de construction. Par exemple, un texte philosophique – puisque celui-ci appartient à cette catégorie – articule un réseau de relations entre des idées (nous devrions dire « propositions» ) qui, elles, mettent en relation des notions générales, pour ne pas dire abstraites, dans le but d’arriver à une conclusion. Et, malheureusement, cette démarche ne peut pas s’illustrer dans une image. Tout le monde peut être tenté de faire l’économie de la lecture du Vieil homme et la mer ou de Madame Bovary en regardant les versions cinématographiques qui en ont été réalisées; mais en philosophie, cette option n’est même pas possible, car personne n’a encore réalisé de film à partir du fond des oeuvres de Platon, de Descartes ou de Russell. Cette idée n’a même pas de sens pour un esprit sérieux. Les textes de ce niveau, ce sont les thèses philosophiques, les essais littéraires, les théories scientifiques, les plaidoyers juridiques, les discours politiques… Et pour les fréquenter, il faut les aborder avec l’attitude qui convient, sinon on risque de ne pas comprendre leur sens réel.
Les plans-cadres
Le plan-cadre du cours PHI-101 est en usage depuis 1997. Signalons que la forme de l’épreuve finale a été révisée à l’automne 1999. L’ancienne formule était centrée sur l’analyse argumentative d’un texte philosophique. La nouvelle veut que l’on mette davantage l’accent sur l’énoncé de la problématique, le rappel de l’argumentation ou de l’une de ses parties et sur la production d’objections et de répliques, le tout sans perdre de vue le lien avec le texte philosophique.
Le plan-cadre du cours PHI-102 se caractérise par le fait qu’il propose une dissertation comparative (incorporée au plan) et une liste de textes de base au sein de laquelle le professeur s’engage à puiser un minimum.
Le plan-cadre du cours de formation propre, le GN-C (sciences), -D (sciences humaines) et -E (arts et lettres) a été révisé en 2006. Il se caractérise par la forme de l’épreuve finale qui est une dissertation appliquée à des problèmes éthiques de la vie contemporaine.
Politiques départementales
Vous trouverez parmi les liens suivants les informations relatives aux différentes politiques départementales :
- Politique d’évaluation des apprentissages
- Politque d’évaluation et de soutien aux nouveaux professeurs
- Politique d’engagement des nouveaux professeurs