Formés pour identifier, évaluer et réduire les risques et les contaminants en milieu de travail, les spécialistes en Environnement, hygiène et sécurité au travail (EHST) ont été essentiels tout au long de la pandémie. Et avec la campagne de vaccination qui bat son plein, c’est déjà le moment de penser aux environnements de travail post-COVID. Rencontre avec un étudiant et une étudiante du programme EHST du cégep de Saint-Laurent pour comprendre l’importance de leur travail face à la pandémie.
Antony termine sa dernière session du programme Environnement, hygiène et sécurité au travail, au cégep de Saint-Laurent. Après avoir réalisé des études en agriculture en Haïti et en développement territorial en Belgique, il souhaitait poursuivre sa formation en environnement au Québec: « J’ai trouvé ce programme, et finalement, c’est beaucoup l’aspect santé et sécurité au travail qui m’a interpelé ».
Il complète actuellement un stage en milieu hospitalier. Son mandat? Réaliser une analyse de risques à l’urgence. « Les plus évidents sont les risques biologiques, comme des contaminations par les mouchoirs souillés, mais il y a aussi des risques ergonomiques comme le trajet que doit prendre le personnel avec une civière, par exemple. Est-ce qu’il y a un mur qu’il faut contourner, une chaise qui rend le passage difficile? Mon rôle est d’identifier ces risques et d’offrir des pistes de solution. »
Pour Antony, ceux et celles qui travaillent en EHST ont un rôle clé pour combattre la COVID: « Le technicien en EHST est un préventionniste. C’est son devoir de rendre le milieu de travail sécuritaire. On est sur la première ligne pour conseiller les travailleurs sur les équipements de protection à choisir et prévenir la propagation ».
En contexte pandémique, l’expertise des spécialistes en EHST est fort utile : ils réalisent des analyses de la qualité de l’air; ils savent recommander et former les travailleurs et les travailleuses sur le port d’équipement de protection individuelle et sont aptes à conseiller sur une meilleure ergonomie des espaces de travail adaptés à la distanciation physique.
Katty sera, elle aussi, diplômée du programme EHST d’ici l’été. Comme Antony, elle aura vu les impacts de la COVID sur son futur métier: « Puisque notre rôle est d’assurer un environnement de travail sain, notre travail n’a pas tant changé en réalité. Ce qui a beaucoup changé, c’est la demande! ». En effet, avec la COVID sont arrivés de nombreux besoins liés à la limitation de la propagation du virus, et il y a présentement plus d’offres d’emplois que de candidats pour combler les postes. Katty trouve ce contexte particulièrement motivant : « Savoir que je fais un travail qui peut améliorer les conditions de vie des travailleurs et des travailleuses, c’est valorisant. Et de savoir que je contribue à ma façon à la lutte contre la COVID, ça l’est encore plus! »